Test : SquarO

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Il fut un temps, du temps des « Pif gadget » et compagnie, où un genre fit fureur en France. Un genre qui avait de quoi faire frémir les moins patients d’entre-nous : celui des casse-têtes chinois. Vous ne vous en souvenez point ? Mais si, voyons, ils s’agissaient de petits bouts de métal entrelacés les uns aux autres avec un seul moyen de les décrocher toujours les uns les autres. Un véritable tourment qui n’avait point trouvé d’écho dans mes réflexions phylosophico-lève-jupes de l’époque. Autant être franc, je détestais ça. J’avais trouvé, certes, un moyen d’en découvrir les subtilités à l’aide d’un marteau et d’une pince. Mais, la technologie avançant à grand pas, il m’est plus difficile de le faire, maintenant, sur une tablette qui a coûté plus de 150 euros, vous en conviendrez.

Je dirais même que la technologie a permis l’immersion de nouveaux jeux dits de casse-tête. Le playstore en regorge, mais tous ne sont pas d’une qualité exceptionnelle, et reprennent la plupart du temps de vieux principes éculés (sans le marteau et la pince, bien sûr). SquarO, développé par Cirius Mobile est une énième adaptation d’un jeu existant depuis plusieurs années sur d’autres plateformes, un jeu nommé Squaro (oui, notez l’originalité) avec pour seule et unique ambition de faire d’un mélange des genres une réussite amusante. Un véritable casse-tête à accomplir, n’est-t-il point ?

Minimaliste…

Le minimalisme a toujours du bon, permettant de se focaliser sur l’essentiel. Pour autant, lorsque j’écoute de la musique minimaliste (Philip Glass notamment), mes oreilles vibrent souvent devant la magnificence des œuvres composées car sous les lignes simples se dégagent des mélodies fortes. Ici, SquarO demeure complètement minimaliste. A tout point de vue. Devant vous se présentent une grille plus ou moins grande selon la difficulté souhaitée, des boules ainsi que des chiffres. Tout ceci dans les coloris les plus basiques. C’est un peu terne. Un tantinet plus de fantaisie ainsi que d’animations auraient été les bienvenus.

Une intégration à Google + présente pour des sons absents

Une intégration à Google + présente pour des sons absents

En outre, ne vous attendez pas (puisque je parlais précédemment de musique) à des bruitages particuliers ni à un ensemble symphonique d’une qualité extrême, car vous serez déçu. Le jeu est muet. Totalement muet. Néanmoins, parfois il est préférable de ne rien dire que d’entendre Dorothée en train de chanter « allô, allô, monsieur l’ordinateur ». C’est un peu déstabilisant au début. Pour autant, cela n’enlève en rien en l’intérêt que peut susciter SquarO. Pourtant, on pourra toujours regretter un peu plus de couleur, autant visuel que sonore. Néanmoins, l’éditeur nous promet dans un prochain patch toute ce qu’il faut pour nous détendre l’oreille. A suivre, de ce point de vue là, donc.

…Mais pas simpliste

Ainsi, même si visuellement, il ne fera pas fondre l’immense château construit grâce aux pouvoirs de la Reine des Neiges, SquarO ne peut point jouer de ses artifices pour appâter le chaland comme le ferait une actrice dans des « films » peu recommandables. Ce n’est pas pour autant qu’il ne satisfera pas tout joueur ayant la sueur au front (j’ai bien dit au front, veuillez ne pas rester focalisé sur la précédente phrase, je vous prie) à l’idée d’une challenge où la réflexion prime sur tout le reste.

Qui commence doucement va doucement, c'est bien connu

Qui commence doucement va doucement, c’est bien connu

L’idée de base est un mix de plusieurs jeux, en réalité. Et ses principes sont pour le moins aisés à comprendre pour le commun des mortels que vous êtes (désolé, mais je me mets au-dessus du lot du fait de mon égocentrisme décuplé). Principe simple : une grille, des boules, des chiffres. Pour réussir, il vous faut faire correspondre le nombre des points cardinaux d’une grille composée de carrés avec le nombre contenu dans le carré. Simple à priori. Ouais. Au début. Mais après, cela va vous faire creuser les méninges plus que de raison, en tout cas plus que d’écouter les albums de Jennifer que l’on vous a poussés à acheter sur le Playstore (bisous Flo !).

Je laisse couler le temps, juste histoire de...Ne croyez pas que je suis un noob !

Je laisse couler le temps, juste histoire de…Ne croyez pas que je suis un noob !

Avec un tel principe, le jeu se montre parfaitement addictif et sera un bon voire un très bon compagnon (si vous êtes du genre à aimer le sudoku à défaut du norocou) des salles d’attente, des trains et autres moyens de transport dans lesquels, d’ordinaire, il est bon de dormir.

Pour autant, même si le jeu demeure assez facile au début, certaines grilles vont donneront bien du fil à retordre, et, comme tout casse-tête, cela peut être décourageant à force. Heureusement, la difficulté est relativement bien dosée, et se veut évolutive. En outre, quelques challenges, notamment au niveau du temps d’accomplissement des grilles, apportent un peu de piment au tout.

Disponible gratuitement, SquarO mérite que l’on s’y intéresse, même s’il ne baigne pas dans l’originalité folle, du fait de son concept existant depuis quelques temps déjà. Pour les adeptes du genre, il répond à bien des attentes en matière (grise) de réflexions. Il est simplement juste dommage que l’emballage sobre dessert un peu le jeu. Avec une pointe de fantaisie et d’originalité graphique, ainsi qu’un environnement sonore existant, il aurait pu atteindre une note plus haute. Mais, il y a bien de quoi ranger le marteau ainsi que la pince de mon enfance, et de les ressortir au moment des travaux auxquels ils sont destinés à la base.

Testé par J.Canonne • 70%
  • Petit Tutoriel présent
  • Addictif
  • Fait marcher les méninges
  • Bon casse-tête
  • Intégration de Google + pour les scores
  • Trop sobre
  • Absence de sons et de musiques
  • Pas si original que ça

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