Test : Real Racing 3

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Le jeu de voitures le plus réaliste sur tablette Android est de retour ! Après avoir mis tout le monde d’accord avec Real Racing 2 (lire notre test) il y a un peu plus d’un an, les australiens de Firemonkeys nous servent le troisième opus de leur simulation de course Real Racing.

Bouleversement de taille, le jeu est désormais proposé gratuitement au téléchargement, un modèle compensé bien évidemment par des achats « in-app » facultatifs. Est-ce que cela gâche pour autant le plaisir de conduire ?

Alors qu’on l’attendait pour la fin de l’année 2012, Real Racing 3 se sera finalement fait attendre jusqu’au dernier jour du mois de février (et un peu plus tôt pour certains chanceux de Nouvelle-Zélande, d’Australie ou du Canada). Véritable fou de jeux de courses, autant vous dire que j’attendais ce jeu au tournant (désolé pour le jeu de mots) et que je me suis empressé de l’installer sur ma Nexus 7.

Premiers tours de roues.

Après un gros téléchargement de plus d’un giga, petite séance d’initiation au volant d’une Porsche sur le célèbre Laguna Seca. A ce moment là, profitez-en bien, parce que vous n’êtes pas prêt de remettre les mains sur son volant de si tôt : une fois ce tour de chauffe terminé, vous démarrez l’aventure pour de vrai et il faudra choisir une petite caisse pour commencer modestement.

Adieu petite GT3 RS... j'espère qu'on se reverra...

Adieu petite GT3 RS… j’espère qu’on se reverra…

Et déjà, les disparités entre les « riches » et les « pauvres » se font sentir : vous pourrez choisir une Nissan Silvia ou une Ford Focus avec les « R$ » qui vous sont alloués, mais si vous souhaitez une BMW ou une Dodge Challenger (dont les caractéristiques sont évidemment meilleures) il faudra déjà casquer (encore un jeu de mot) car vous n’aurez bien sûr pas assez d’argent pour vous les offrir.

Que nenni, je choisis de tenter l’aventure gratuitement aussi loin que possible. Et comme la Ford Focus RS est toujours la caisse « pourrie » qu’on vous refourgue au début de tous les jeux de voitures (c’est vrai ça, pourquoi ?) je choisis l’originalité avec une vieille Nissan Silvia.

Toujours en multi, mais pour de faux.

Les premières courses sont vraiment faciles, les adversaires se trainent et vous gagnez les courses sans problèmes. Un truc étrange avec Real Racing 3, c’est que vous courez toujours contre des adversaires réels (d’autres joueurs) mais pas en temps-réel. Mais pas en fantôme non plus. En fait, les collisions sont gérées alors que les autres pilotes ont virtuellement déjà terminé la course : je ne sais pas exactement comment ça fonctionne, et c’est assez original, mais au final cela ne gêne pas l’expérience de jeu.

real-racing-3-vue-cockpitEn fait, le mode « multijoueur » de Real Racing 3 ne se résume qu’à comparer les temps de course avec vos amis, via Facebook. C’est l’art de faire passer un aspect « social » (et plutôt bien vu) pour un vrai mode multi. Du bluff. Pour faire la course en temps-réel avec vos amis, ce n’est toujours pas pour cette année, malheureusement.

Près de 1000 : c’est le nombre d’épreuves que vous aurez à remporter pour en venir à bout de Real Racing 3. Autant dire que la durée de vie du jeu est assez conséquente… surtout si vous choisissez de relever ce défi en mode gratuit. Les développeurs ont eu la bonne idée de varier les plaisirs avec des modes de jeu qui ne ressemblent pas toujours à une course « classique ». Il y aura par exemple des duels, des épreuves d’élimination, de l’endurance (rouler le plus loin possible en un temps limité), des records de vitesse ou encore des duels de « drag » où vous devrez passer les vitesses au bon moment sur une épreuve d’accélération (vraiment pas mal).

Paiements in-app abusifs : nous sommes bien chez EA.

En plus de toutes ces courses, vous pourrez choisir de participer à l’épreuve de la semaine. Par exemple, cette semaine c’est un défi en Audi R8 LMS à Silverstone. Ah, on me signale à l’oreillette qu’il faut d’abord acheter la voiture et que celle-ci coûte plus de 256000 crédits (après 30% de remise, quelle aubaine !). Comptez donc plus de 10 euros (bien réels) pour acheter un pack de crédits suffisamment garni qui vous permettra de participer à cette épreuve de la semaine : frustration.

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Je l’aurais un jour. Je l’aurais !

Le pack le plus cher (qui vous permettra d’acheter au moins deux ou trois des meilleures voitures du jeu, à titre d’exemple) coûte la somme rondelette de 100 euros. Autrement, il existe des « packs » un peu moins chers pour bénéficier de quelques voitures et épreuves débloquées, ce qui ne vous dispensera pas d’attendre comme tout le monde au moment de devoir faire des réparations. Par exemple, plus de 5 euros pour un pack comprenant une Ford GT, deux épreuves et quelques crédits « gold ». Ça reste bien trop cher. A ce prix là, on aurait préféré le jeu complet et sans limitations frustrantes. Il faudra pourtant faire avec…

De bonnes sensations au volant.

Le pilotage dans Real Racing 3 ressemble beaucoup à celui de l’opus précédent. C’est à dire un bon équilibre entre un comportement réaliste et une simplicité imposée par le format tactile. En dehors du mode de contrôle par défaut (tenir la tablette comme un volant, accélération automatique et freinage tactile au besoin) vous pourrez choisir parmi d’autres variantes comme le « mini-volant » tactile, choisir d’accélérer vous même… en principe, vous devriez trouver le type de pilotage qui vous convient.

Quelques aides au pilotage sont également présentes et désactivables, comme l’aide au freinage (qui par défaut est très forte et que vous aurez rapidement envie de diminuer ou supprimer) ou encore l’assistance de traction (anti-patinage).

Graphiquement, une véritable pépite.

Vous croyez vraiment que j’allais omettre de parler des graphismes ? Ce n’est un secret pour personne, Real Racing 3 est magnifique. Mais ça, on le savait déjà depuis la claque visuelle de la première vidéo. Finalement, la différence avec Real Racing 2 n’est pas si frappante, même si l’on sent un gros progrès. Les textures sont bonnes, pour la plupart. Certains arrière-plans laissent par exemple à désirer, et les décors de manière générale paraissent souvent vides (par exemple sur le circuit de Bathurst – Mount Panorama).

real-racing-3-silvia-spaEn parlant des circuits, ils sont tous de reproductions fidèles de circuits réels, et que vous avez probablement déjà parcourus dans d’autres jeux de course : Spa-Francorchamps, Hockenheimring, Silverstone et bien d’autres.

On notera même quelques bugs graphiques, pas gênants mais donnant l’impression d’un jeu pas tout à fait terminé : certains éléments de décor apparaissent au travers de la piste. Mais globalement, on est obligés de constater que Real Racing 3 est de toute façon le plus beau jeu de voitures sur Android, en particulier avec ses vues intérieures détaillées, des voitures modélisées avec un grand soin (détails des jantes, intérieur des phares) et même des collisions un peu plus poussées dans ce nouveau jeu.

La bande son est elle aussi très réussie, en particulier le son des moteurs. Quelle agréable surprise de ne pas se retrouver face à un concert de tondeuses ! Belle attention des développeurs sur ce point. La musique qui accompagne les menus et les courses est aussi satisfaisante et colle bien à l’action. On regrettera simplement le bruits des collisions et des accrochages, le plus souvent décalé, disproportionné, incohérent : bref, à améliorer.

Ménager sa monture pour ménager son porte-monnaie.

Après chaque course, votre voiture sera usée (pneus, freins, carrosserie, moteur…). Au bout d’un moment (pas nécessairement après chaque course) il faudra bien passer par la case « garage » pour réparer tout ça. Cela coûte un peu d’argent virtuel (pas beaucoup) et surtout du temps. Chaque action de réparation durera plus ou moins longtemps, et pendant ce temps votre véhicule sera immobile et vous ne pourrez plus jouer.

real-racing-3-reparationsVoilà le modèle qu’à choisi Electronic Arts pour son free-to-play. Vous avez le choix de rouler avec une caisse un peu défoncée, et avoir de maigres chances de remporter la course (la voiture décroche carrément lorsque les pneus sont usés) ou bien réparer, attendre, ou utiliser des points « Gold », ces fameux crédit que vous avez en quantité très limitée, et que vous commencez à connaître suffisamment pour savoir qu’il vaut mieux les économiser.

On pourrait aussi voir cela comme un aspect réaliste : dans la vraie vie, le monde de la compétition automobile réussit à ceux qui ont les moyens. Ceux qui peuvent s’acheter des voitures plus rapides et des améliorations le feront, les autres se contenteront de persévérer et de faire avec les moyens du bord. Il faut aussi veiller à ne pas faire trop d’accidents, sous peine d’être handicapé pour les courses suivantes. Le problème, c’est qu’ici on est dans un jeu vidéo, et qu’on est là pour s’amuser : inévitablement, le modèle choisir par Electronic Arts laisse un goût amer, là où un jeu simplement payant aurait satisfait la plupart des joueurs (la qualité étant bien au rendez-vous).

Conclusion : ce serait parfait, si seulement…

Que Real Racing 3 soit un jeu magnifique et globalement réussi, cela ne faisait aucun doute avant même sa sortie (compte tenu des précédentes réalisations du studio). Ce que l’on craignait, à juste titre, c’est la volonté de Electronic Arts d’en faire un jeu typiquement « pompe-à-fric », comme il a pris l’habitude de le faire. Cela aurait pu être encore bien pire, mais on aurait vraiment préféré un simple jeu payant : pour une telle qualité, les joueurs n’auraient eu aucun mal à mettre la main à la poche. Une seule fois.

  • real-racing-3-in-app-purchase

    Non, ça ne choque personne chez EA de mettre des IAP à 100 euros.

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  • device-2013-02-28-164613

    Parfois, la caméra suiveuse... a la flemme de suivre !

  • real-racing-3-bugatti-veyron

    Je l'aurais un jour. Je l'aurais !

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    Je me suis pris une dérouillée pour mon premier duel drag...

  • real-racing-3-garage

    Après une course idéale : peu d'éléments à réparer.

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    Je savais que j'aurais dû appeler Carglass...

  • real-racing-3-reparations

    Le passage au garage est presque aussi douloureux que dans la vraie vie.

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    C'est plaisant de retrouver des circuits qu'on connaît déjà par cœur.

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    Ca manque tout de même un peu de spectateurs...

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    Dans une seconde je défonce ma voiture à cause de la Focus qui freine dans ce virage mythique.

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    La vue "capot" est l'une des plus jouables (même si elles le sont toutes).

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    Les chicanes de Bathurst : ça passe où ça casse !

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    Une Challenger comme première voiture ? C'était trop beau pour être vrai.

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    Profitez bien de ce tour de chauffe en Porsche GT3 RS...

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    Avant, j'étais belle...

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    ...mais ça, c'était avant.

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    Avec jusqu'à 22 voitures en pistes, le début de course est généralement délicat.

Testé par Florian Duval • 93%
  • Soin apporté aux graphismes
  • Pilotage assez précis
  • Durée de vie conséquente
  • Modèle free-to-play regrettable
  • Toujours pas de vrai multijoueur
  1. Je pense qu’il n’a pas lu ton article jusqu’au « bout », c’est pour ca….

    Sinon, y’a des cat, de exige? Roadster anglais, ariel atom….. pitete?

    • Malheureusement, ce genre de voitures ne sont pas dans le jeu… d’ailleurs les seules anglaises sont les McLaren F1 et MP4-12C. C’est vrai qu’il n’y a pas tant de voitures que ça (moins de 50, et souvent des variantes).

  2. Déjà un test !
    Sinon en effet, je suis actuellement en train de jouer au jeu et c’est vrai qu’il est assez difficile si on ne paye pas … Par contre je n’avais pas regardé les prix des packs de voitures et je suis assez surpris du prix annoncé dans le test : 5, 10, 100 € 😮
    C’est vraiment décevant … Je pense que la prochaine fois, s’ils reviennent pas a l’ancienne formule, je passerai mon tour.

    • Comme je le dis à la fin, connaissant la mauvaise habitude qu’à pris EA, cela aurait pu être bieeen pire encore (au niveau du « blocage » en mode gratuit). Le prix des paiements in-app, abusifs pour tout le monde mais parfaitement honnêtes pour EA, puisque c’est toujours le cas dans ses jeux : on peut donc en conclure que les quelques riches qui cèdent aux gros packs (ou les gamins qui empruntent la tablette) doivent bien en acheter assez pour que ce soit très rentable… au détriment de tous les autres joueurs.

      Je prévois un article bientôt avec quelques astuces pour jouer plus longtemps en mode gratuit.

        • Eh oui le Free-to-play/Freemium est une tendance qui va s’installer en maître sur toutes les plates-formes dans les prochaines années… Pour moi ça tue de nombreux aspects du jeu vidéo. Mais l’argent est roi, et il faut croire que ce modèle rapporte aujourd’hui beaucoup plus d’argent.

          Faut vraiment que je ré-ouvre le forum pour en débattre 🙂

          • Imaginez un Skyrim ou Zelda avec ce système « free to pay », c’est moyen tout de même ^^

  3. Avec ce jeu on a tout de suite à faire a ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle en terme de graphismes et de réalisme sur Android et sur mobile en général.
    Le jeu est gratuit ce qui peut vous paraitre invraisemblable, mais ne vous y trompez pas il s’agit d’un mode de vente « free to play » qui consiste à « donner » le jeu pour zero euro ce qui vous rend « addict » sans payer! empresser de l’installer sur mon Galaxy S4.

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