Test : Jelly Monsters – Conquests

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Avez-vous des fragments de rêve ? De vrais rêves. Pas ceux si simplistes comme gagner au loto, avoir une grosse bagnole (avec les moqueries quant à la taille de certaines appendices qui vont avec), ou encore vous baigner avec des dauphins, mais de vrais rêves. Ceux dont on se souvient parfois, après que Morphée ait délaissé votre corps pour un réveil souvent bien douloureux ? Je suis certain que, parfois, quelques souvenirs remontent à la surface de votre esprit, faisait fi de la réalité pour vous entraîner vers un monde totalement imaginaire. Une fois, je me suis rappelé que j’étais dans la peau d’une coccinelle géante, et que je recherchais du saucisson. Rien que ça. N’essayez pas de rechercher une quelconque signification, car il n’y en a pas.

Drôle de rêve, n’est-il-pas ? Un peu perturbant certes, mais drôle avec le recul. Ce qui est génial, avec les jeux vidéo, demeure en leur faculté de donner corps aux idées les plus farfelues qui soient. N’avez-vous jamais rêvé d’être un être gélatineux ne disposant que d’un œil tel un cyclope ? Peut-être pas, j’en conviens. Et pourtant, cette chance s’offre à vous, grâce au studio JUST4FUN, lequel porte, décidément, bien son nom, avec son nouveau jeu Jelly Monsters- Conquests. De là à nous faire rêver et surtout à nous amuser ?

De la gelée anglaise ?

Heureusement non, Jelly Monsters ne se présente point comme ce dessert typiquement britannique qui ne ressemble à rien en dehors d’une montagne difforme aux couleurs phosphorescentes qui n’a de cesse de bouger même lorsque son assiette demeure posée à table. Je vois qu’il y en a qui sourient au fond. Mauvais souvenirs d’échange culturel ? A n’en point douter, vu la grimace que vous m’adressez.

Un parcours évolutif, et loin d'être gélatineux

Un parcours évolutif, et loin d’être gélatineux

Le jeu est tout ce qu’il y a de plus convenable. Je dirais même qu’il est mignon. Avec ses graphismes qui fleurent bon les consoles 8 bits voire 16 bits, mais en plus léchés, ses animations simples mais réussis, ainsi que sa musique entrainante mais point entêtante, Jelly Monsters n’a rien d’un monstre de pâte à modeler, fait à la va vite. Le travail est intéressant, professionnel (je sais que j’utilise beaucoup ce terme en ce moment, mais il veut bien dire ce qu’il veut dire), agréable et bien fait. Ainsi, le jeu ne manque pas d’unité, et il ne faut guère de temps pour rentrer dedans comme un couteau dans un bon gâteau.

Un jeu cyclopéen qui a besoin de vos deux yeux et de vos doigts

Comme tout bon gâteau, il aurait été dommageable de sentir bon, mais d’avoir un contenu au goût des plus amers. Jelly Monsters est aussi beau que bon, tel un mille-feuilles praliné. Car, tout comme ce dessert, il regorge de multiples couches pour le rendre encore meilleur.

Le jeu se présente ainsi : vous devez faire parvenir votre boule de gelée dotée d’un seul œil, qui ne peut pas voir plus loin que le bout de son nez (c’est dire si c’est difficile pour elle, étant donné qu’une boule n’a pas de nez), au fil des tableaux (des îles), soit à un point de chute, soit en récupérant quelques objets sur son passage.

Indiana Jelly à la recherche des yeux perdus

Indiana Jelly à la recherche des yeux perdus

Pour ce faire, en utilisant le principe si cher à Angry birds, à l’aide de votre doigt, vous devez juger de la force ainsi que de la direction à prendre, sachant que chaque niveau ne dispose que d’un nombre de coups limités. Le tout, en utilisant toute la physique du niveau proposé, représentée par des murs, des dumpers (comme au flipper), des cailloux, et pleins d’autres choses qu’il vous faudra éviter ou utiliser au mieux. En effet, le jeu demande autant de doigté purement physique que du doigté purement intellectuel. Y aller comme un bourrin vous fera, sans doute découvrir les tréfonds de l’eau entourant les îles, ou encore des rencontres qui vous feront éclater mais point de bonheur.

Pourtant, du bonheur, Jelly Monsters en propose à la pelle, et n’a pas besoin de creuser dans le sable pour en donner. Dès la prise en main, aisée et intuitive, on sent le potentiel du jeu, un potentiel ô combien addictif qui vous fera perdre bien du temps. Et ce malgré quelques difficultés, un tantinet trop prononcées parfois, qui viendront se greffer sur le parcours de votre boule de gelée allant parfois faire de votre boule au ventre une véritable boule de nerfs.

Là, ça commence doucement à se compliquer

Là, ça commence doucement à se compliquer

Avec ses mécanismes de gameplay simples, mais une mécanique parfaitement huilée, Jelly Monsters remplit plus qu’honorablement l’office de basique passe-temps. Gratuit, bien réalisé, en français, il dépasse le simple cadre du petit jeu pour devenir une véritable drogue que l’on s’injecterait, plutôt que dans les veines (essayez de mettre de la gelée dans une seringue, et vous verrez), dans la tronche. Et c’est ce genre de petit plaisir solitaire (calmez-vous, messieurs, dames) qui fait vraiment du bien par où ça passe. Telle la bouchée d’un excellent gâteau.

Testé par J.Canonne • 80%
  • Réalisation réussie
  • Fun
  • Addictif
  • Certains passages délicats à s'en manger les mains

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