Test : Crash and smash

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Pam pi dou pi dou. Pam pi dou pi dou… Moi vouloir être chat, me frotter contre tes bas, je me ferai angora, pour me blottir dans tes bras, je te jure j’boirai plus, que du lait, je n’aime plus, la vodka… Désolé, je ne sais pas pourquoi mais j’ai cette chanson un tantinet grotesque (signé Pow Wow, des gars que j’aurais, volontiers, scalpés à l’époque), qui date maintenant de plusieurs années, en tête. Et elle tourne, elle tourne dans mon esprit comme le ferait une image de Winona Ryder. En fait, quand je vous dis cela, je mens. Sans la moindre honte, même. Déjà, je ne boirai pas que du lait, même si je n’aime pas la vodka. De plus, on m’a offert la possibilité de tester un jeu permettant d’incarner un chat. Ceci expliquant sans doute cela.

Cela n’arrive point tous les jours, une telle possibilité. Être un chat. C’est même le rêve de beaucoup de monde tant parfois regarder ces félins dormir, toute la journée, nous donne cette pensée cognitive, immédiate : « Quelle vie ! ». C’est ce que nous propose le studio russe Mikero avec Crash and smash. Entrer dans la peau (poilue) d’un chat, mais dans un cadre fermé où il pourrait faire ce qu’il lui semble bon de faire, à savoir le bordel.

Chat va pas trop mal

Crash and smash 1

Développé avec le moteur Unity, Crash and smash n’est pas vilain, quoiqu’un tantinet rectangulaire visuellement parlant. Mais les environnements sont bien rendus, et possèdent un petit côté cartoon loin d’être désagréable.

Il est, en outre, accompagné par quelques musiques et bruitages rigolos qui accompagneront votre kochka. Pour les incultes, et pour frimer un peu en société, sachez que ce terme désigne le chat en russe. Hé oui, tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir une compagne qui a pris russe en première langue vivante. Et cette langue (pas celle de ma compagne) n’est point râpeuse comme celui du minou que vous allez prendre en main.

Chat che complique

Crash and smash 2

Comme précédemment dit, le jeu vous autorise à prendre les commandes, en vue subjective, d’un kochka dans un environnement 3D. Comme le disaient les nuls, « les chats, c’est vraiment des branleurs », et il faut bien avouer qu’il y a un peu de ça. Le studio Mikero le voit également sous cet angle.

Ainsi, le but du jeu est relativement simple. Et je dis « relativement » pour des raisons que j’évoquerai ensuite. Il vous faut, en moins d’une minute, mettre le plus de souk possible dans un lieu clos. Après tout, le matou que vous êtes n’aime point être enfermé, et il est donc logique de faire subir, à votre maître, vos remontrances.

Vous l’aurez compris, nous avons ici à un jeu de scoring. Un jeu de scoring qui, si vous parvenez à faire le maximum de points dans le temps imparti, vous permettra de découvrir de nouveaux environnements. Et votre chat, qui est vraiment un branleur, je tenais à vous le rappeler, se devra de faire le plus de dégâts, et s’attaquera ainsi à tout ce qu’il peut trouver sur son passage. Bouquins, télécommandes, plantes, bouteilles…Tout est bon (pas comme dans le cochon puisque l’on parle d’un minet) pour augmenter votre score à grands coups de griffes. Mais, là où ce concept original perd de sa superbe, comme certains chats leur pelage en période printanière, c’est dans sa difficulté permanente.

Kochka perdu ?

Crash and smash 3

Nom d’un chien ! Pardon, nom d’un chat ! Qu’est-ce que ce jeu est compliqué ! Outre le temps imparti qui peut léser votre plaisir de par son aspect contraignant, le jeu est gangréné par une maniabilité des plus hasardeuses. Même si vous pouvez la configurer soit en mode classique de déplacement ou en mode « chat ». L’un ou l’autre donne l’impression de ne pas être en présence d’un chat mais d’une autre bestiole venue d’une galaxie où la souplesse demeure inexistante.

Je parle en connaissance de cause. J’ai, chez moi, un chat des forêts norvégiennes. Un beau bestiau de cinq kilos pour même pas un an d’existence. Et pourtant, malgré son poids ainsi que sa taille, il se révèle être, au quotidien, d’une rapidité et d’une souplesse dignes des plus grands félins dits sauvages.

Ici, nous sommes en présence d’une espèce de Garfield, en mode feignasse, et encore plus gros que l’originel, qui avance à la vitesse d’un gastéropode, ce qui, avouons-le, ne rend pas grâce à l’espèce des félins. Et qui gâche, par la même occasion, notre plaisir.

Tout n’est pas à jeter dans ce Crash and smash. La réalisation est agréable, et le jeu peut être fun par moments. Mais, par trop courts moments, car il sollicite, de votre part, une attention et une rapidité de tous les instants, alors que les contrôles ne vous le permettent pas. Passer un niveau relève presque du débouchage de champagne. Et cela nuit vraiment à son intérêt.

Disponible gratuitement pour la version de base ou contre 0.67 euros pour la version améliorée, Crash and smash ne vaudra le coup (de pattes) que pour les acharnés ou ceux que la difficulté ne rebute pas. Avec un petit patch pour rééquilibrer le tout (contrôles et gameplay), nul doute que le jeu pourrait valoir plus que la note initiale, un peu comme Penombre, testé il y a quelques temps en ces lieux. Encore faut-il que les développeurs soient dans la place (agora en grec… agora, angora… bref) et qu’ils essayent de vous brosser dans le sens du poil. Donc à suivre, à pattes de velours, bien entendu.

  • Crash and smash 1

    Un coup de griffe pour marquer son territoire

  • Crash and smash 2

    Des décors bien rendus

  • Crash and smash 3

    "les chats, c'est vraiment des branleurs" semble se dire le propriétaire des lieux

  • Crash and smash 4

    Les niveaux que vous pourrez débloquer, si vous vous en sentez le courage !

  • Crash and smash 5

    On peut changer les contrôles ici, mais cela ne changera rien...

Testé par J.Canonne • 68%
  • Réalisation
  • Idée originale
  • Marrant
  • Difficulté importante
  • Contrôles délicats

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