Test : Dead Trigger

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Un magnifique FPS gratuit avec plein de zombies à poutrer. Dans ce jeu, le but est simple : butter des zombies. Vous êtes l’un des seuls survivants à l’invasion, et vous allez devoir vous battre mission après mission, pour sauver votre peau. Rendu célèbre par ses précédentes réalisations de qualité telles que Samuraï II et surtout Shadowgun, le studio Madfinger revient dans un genre qui lui réussit donc, celui des FPS.

Fort de son expérience en la matière c’est donc avec brio (et même haut la main) qu’il réussit le pari de proposer un jeu à la fois très beau, mais également suffisamment jouable sur un terminal tactile.

Graphiquement, Dead Trigger est une claque. Non seulement le jeu propose des graphismes, un moteur 3D qui vous impressionne dès les premières secondes, mais en plus il réussit à le rendre parfaitement fluide. Et ne parlons même pas de la physique “ragdoll” des zombies que vous dégommez, et qui s’effondrent lamentablement sur le sol de façon vraiment réaliste (à part dans certains cas de bug).

dead-trigger-sang-glicle.jpg De ce coté donc, rien à dire : les décors sont beaux (avec même quelques publicités pour les précédents jeux du studio apparaissant sur les murs) et les effets sont convaincants, d’autant plus si vous montez la qualité des graphismes (ajustables sur plusieurs degrés de détails). Et ne parlons même pas des chanceux possédant une puce Tegra 3 et qui vont pouvoir profiter d’effets inédits tels qu’une représentation parfaite de l’eau ainsi qu’un graphisme globalement meilleur sur tous les points.

Pour chipoter, on pourra quand même se dire déçu que les corps des zombies disparaissent instantanément dans le sol. Il aurait été beaucoup plus sympa qu’ils s’entassent au fil du temps, ou au moins qu’ils restent un peu plus longtemps affichés. De plus, un peu plus de variété dans le camp des zombies n’aurait pas fait de mal. Bien que de nouvelles têtes apparaissent régulièrement, chacun ayant d’ailleurs ses propres caractéristiques et spécificités.

Les oreilles ne sont pas en reste : Dead Trigger est cohérent dans sa bande son. L’ambiance faussement calme est rapidement dérangée par les cris de zombies qui s’approchent de vous. Certains (ou plutôt certaines) zombies sont particulièrement effrayant(e)s et arrivent vers vous en gueulant et en courant très vite, les bras en l’air. Sursaut garanti lors de la première apparition (au bout d’un certain niveau de progression).

dead-trigger-fat-zombies.jpg Bien, maintenant vous le savez : Dead Trigger est beau. Mais comme je vous l’ai dit dans mon introduction, il est également jouable. Le studio Madfinger a fait le (bon) choix de la simplicité et de l’efficacité : le pouce gauche pour se déplacer (utilisable n’importe où sur la moitié gauche de l’écran) et le pouce droit pour regarder autour de soi et tirer. Vous allez me dire, ça doit être vachement galère de ne pas pouvoir viser et tirer en même temps : et bien non. Ils ont tout prévu, lorsque vous appuyez sur le bouton de tir, vous pouvez aussi bouger le pouce tout en maintenant appuyé, pour ajuster votre tir. Une idée de génie ! Pour le reste, vous avez un bouton pour recharger, un bouton pour utiliser votre “item” (comme par exemple un kit de guérison), un bouton pour viser avec précision (zoom) et… c’est tout !

Ainsi, on ne s’encombre pas avec les mouvements complexes du personnage, pas d’accroupissement, pas de mise à couvert contre un mur ou un objet… encore moins de saut. Non, rien de tout cela. Dead Trigger va à l’essentiel : se déplacer, viser, défoncer les zombies. Je pense que c’est un bon choix, étant donné l’interface tactile qui pose toujours des soucis avec les FPS. Après quelques minutes de jeu, on sent que ce n’est pas si difficile, même si la frustration refait surface lorsque vous devez faire des mouvements rapides, en particulier si vous devez vous retourner. Quoi qu’il en soit, le jeu gère parfaitement bien les manettes de jeu, donc si vous avez la possibilité d’en connecter une, l’expérience de jeu ne sera très proche d’un jeu console.

dead-trigger-caisse.jpg Parlons maintenant des points qui fâchent. Contrairement à ce que peut laisser penser la première mission du jeu, Dead Trigger ne possède aucune histoire. C’est très décevant pour un jeu où l’on est censé être en survie et progresser : si vous vous attendiez à une histoire palpitante dans un beau FPS, c’est manqué. Le jeu se contente de vous proposer un des missions répétitives et sans saveur, où vous devrez toujours faire la même chose. Tantôt tenir le plus longtemps possible à une arrivée de zombies, tantôt défendre des portes pendant trois minutes, quand il ne s’agit pas d’aller transporter des caisses d’un point à un autre un certain nombre de fois. Les missions sont d’un ennui incroyable. Et le pire, c’est que lorsque vous êtes en pleine action, alors que vous êtes entourés de zombies et que ça commence à être bien chaud, vous voyez s’afficher un gros “Mission success” : WTF ? Ils allaient me bouffer tout cru, et là, j’ai gagné ?

Ajoutez à cela les environnements qui sont très peu nombreux (on se retrouve toujours au même endroit, à faire la même chose). Non vraiment, moi qui ne suis pas un fana de FPS, j’espérais au moins me prendre au jeu, à son histoire. Et bien non, il n’y a pas d’histoire. On gagne des “missions”, on continue avec celle qu’on veut (au choix selon plusieurs niveaux de difficulté qui rapportent plus ou moins de points).

dead-trigger-fail.jpg Dead Trigger est un jeu qui a suscité beaucoup de controverses depuis sa sortie. Certainement pas à cause des crises cardiaques que peuvent provoquer l’arrivée massive de tous ces zombies sanguinolents (c’est d’une banalité !) mais à cause de son modèle économique. D’abord proposé à moins d’un euro, Dead Trigger se voulait être un jeu de qualité accessible à tous, néanmoins avec des contenus payants si l’on souhaite accélérer sa progression.

Un jeu payant avec du contenu payant ? Même à moins d’un euro, cela n’a pas vraiment plu a bon nombre de joueurs, qui se sont défoulés sur la page de téléchargement du Play Store. La semaine dernière, le jeu apporte une mise à jour avec de nouveaux contenus, mais surtout le jeu devient gratuit au téléchargement. Nouvelle grogne (justifiée) des joueurs qui ont payé pour un jeu qui devient gratuit quelques semaines après sa sortie. Madfinger explique son choix par le taux de piratage très élevé, même pour un jeu à petit prix. Une nouvelle victoire pour les pirates, et surtout une perte de crédibilité pour le studio, qui à l’avenir, aura bien du mal à vendre ses jeux auprès de joueurs qui sont déjà très peu enclins à acheter des jeux (en particulier sur Android).

dead-trigger-blade-cutter.jpg Revenons à nos zombies. Le jeu utilise donc les paiements in-app pour vous faire acheter des armes et des items. Ils peuvent s’acheter en “dollars virtuels” ou en “points Gold”. Vous gagnez des dollars virtuels en jouant : gagner des missions, tuer des zombies, ou aller au “Casino” (une fois par jour). Les points Gold se gagnent également en jouant mais, vous vous en doutez, sont beaucoup plus rares. Votre progression dans le jeu peut donc être 100% gratuite, et si vous n’avez pas la patience de progresser, d’économiser pour acheter de nouvelles armes, ou que vous êtes tout simplement trop nuls, vous pourrez transformer votre argent réel en “dollars virtuels” (ou points Gold). Notons toutefois que les développeurs ont eu la bonne idée de ne pas nous imposer d’acheter des recharges de munitions régulièrement. Celles-ci se ramassent tout simplement en cours de partie, en tuant les zombies.

Pour conclure ce long test, Dead Trigger est sans conteste un très beau jeu, avec un bon gameplay (en tout cas difficilement améliorable pour un FPS sur support tactile) mais avec un scénario tout simplement absent. Si vous souhaitiez un jeu d’action où le personnage progresse vers l’inconnu, avec une vraie histoire : passez votre chemin. Par contre, si tout ce que vous voulez, c’est buter du zombie, dégommer du zombie, zigouiller, pulvériser, poutrer, défoncer, déglinguer du zombie : c’est un jeu fait pour vous ! Dead Trigger ne fait pas dans la finesse, mais simplement dans la bourinesse (même si ça ne soit pas se dire) et dans tout les cas, maintenant qu’il est gratuit, n’hésitez pas à l’essayer par vous même et à nous rapporter votre propre avis !

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    Tiens, il m'a pondu des munitions !

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    Damn, un zombie Sam Fisher !

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    Faudra m'expliquer par où je sors la camionnette après...

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    Les séquences en QTE (Quick Time Event) font parfois flipper...

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    Qui veut du ketchup de zombie ?

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    Toi mon gros...

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    Mais t'es complètement bourré mon pote !

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    Et voici un zombie gay !

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    Ah non, me fais pas ton regard doux, tu va quand même la prendre en pleine tête !

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    "Doors are open", c'est de l'anglais pour dire "les portes s'ouvrent". Mais pour vous ça veut dire : "que le carnage commence !"

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    Faut faire un régime les gars, vous avez forcé sur les cerveaux !

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    Ah oui, désolé le sang ça glisse...

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    Ni vu, ni connu, une petite pub pour le jeu payant de Madfinger.

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    Câlin !

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Testé par Florian Duval • 70%
  • Graphisme et fluidité irréprochables
  • Gameplay exemplaire
  • Nombreuses armes
  • Aucun scénario
  • Missions et lieux répétitifs
  1. Merci pour le test 😉
    J’ai téléchargé le jeu et fais la première mission mais par manque de temps ( et surtout a cause des soldes steam ) je ne suis pas resté plus longtemps dessus.
    C’est un peu dommage ce manque de scénario.
    Même si on bute des zombies y a moyen de rendre ça intéressant ou même l4d avait une petite trame scenaristique pour chaque campagne !
    Aussi je ne suis pas fan du menu « ville » ou il faut aller appuyer sur tel ou tel bâtiment pour lancer une mission ou acheter des armes. J’ai toujours trouvé ce genre de menu un peu brouillon, enfin bref je chipote.
    Néanmoins ça reste un très beau jeu et ça fait plaisir de voir a quel point le monde des smartphones évolue. Vivement dans un an lorsqu’on aura des jeux de plus grande qualités et surtout la ouya.

  2. Merci pour ton commentaire, nouille.

    L’organisation du menu « ville » (qui annule d’ailleurs tout espoir d’un semblant de scénario puisqu’on se téléporte finalement dans un endroit où l’on est censé être enfermé… bref) faisait partie des points négatifs mais je ne l’ai pas mentionnée parce qu’on finit par s’y habituer (même si au départ ça semble mal foutu).

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