Test : Retry

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Si je vous dis Flappy : logiquement, vous me répondez « Bird ». Tout le monde se souvient de l’énorme buzz (démesuré ?) autour du phénomène Flappy Bird, surtout après que son développeur ait décidé de le retirer du Play Store car il avait trop de succès (coucou, les petits devs qui galèrent !). Une horde de Flappy-clones avaient alors vu le jour, pour la plupart opportunistes et de piètre qualité, à quelques exceptions près. Même Rovio (le créateur d’un autre oiseau plus « angry » que « flappy ») a cédé à la tentation, et vient de publier sa version des faits. Trois plombes après tout le monde. Alors, flap ou flop ?

Autant vous le dire tout de suite, je partais avec un à-priori négatif sur Retry. Pourtant, dès les premières secondes de jeu, j’ai été rassuré et agréablement surpris. Rovio n’a pas cédé à la simple facilité de reproduire un énième jeu de challenge infini. Ici, ce sont des vrais niveaux uniques, à compléter les uns après les autres. Déjà, niveau contenu, c’est autre chose que slalomer entre des tuyaux volants pour l’éternité, non ?

Trois étoiles à débloquer : aucun doute, nous sommes bien chez Rovio !

Trois étoiles à débloquer : aucun doute, nous sommes bien chez Rovio !

Si les premiers niveaux sont relativement faciles, la difficulté et le challenge seront rapidement au rendez-vous, et vous allez commencer à vous énerver et arracher vos premiers cheveux après environ une vingtaine de niveaux. Des passage très étroits, du décor qui bouge, des coups de vent pour vous déstabiliser… ce ne sont pas les surprises qui vont manquer. Et ça nous change précisément des autres Flappy-likes.

Un gameplay un peu plus subtile que prévu.

Niveau gameplay aussi, même si le principe du « tap tap » au timing parfait est préservé, vous aurez cependant « un peu » plus de contrôle sur votre petit avion (oui, au fait, ici ce n’est pas un oiseau mais un avion). Si vous restez appuyé sur l’écran, ou que vous appuyez trop vite, l’avion va commencer à partir en looping. C’est là tout l’équilibre !

retry-looping

C’est pas le p’tit Flappy qui serait capable de nous taper un looping !

Pointer le nez de l’avion vers le haut vous fait ralentir et peut vous permettre de passer certains obstacles. Mais passé un certain angle de « non-retour », votre avion partira en vrille et sera projeté comme une vulgaire feuille morte, rendant la situation beaucoup plus difficile à contrôler (mais pas impossible !). En fait, vous aurez constamment la sensation de progresser face au vent.

Voler, c’est bien. Atterrir, c’est mieux !

Car oui, rappelons-le, Retry n’est pas un jeu infini. Les niveaux ont une fin, symbolisée par un hangar et une piste sur laquelle vous devrez vous poser. Ne vous inquiétez pas, l’atterrissage n’a rien de sorcier. En fait, vous pourrez même pratiquement vous poser en piqué, comme un gros porc : ça passe. L’essentiel étant de toucher la piste.

Ouf, c'est la délivrance ! Et en douceur, s'il vous plaît.

Ouf, c’est la délivrance ! Et en douceur, s’il vous plaît.

Encore faut-il la rallier, cette arrivée ! Au milieu du parcours, d’autres hangars sont présents et jouent le rôle de « checkpoints » (points de contrôle, points de sauvegarde, appelez-ça comme vous voudrez). Vous pourrez repartir directement de ces hangars intermédiaires, si vous vous plantez.

Mais attention. Si vous souhaitez les débloquer ces checkpoints, il faudra non seulement vous poser dessus, mais surtout, dépenser une « pièce d’or » (lesquelles sont dispersées en très faibles quantités dans les niveaux, et souvent à des endroits bien pourris pour qu’on galère à les choper).

Votre argent peut s’envoler, lui aussi…

Vous l’aurez compris, on entre là dans la mécanique de rentabilité du jeu. A chaque touchette de checkpoint, on vous incitera à dépenser une petite pièce. Ce n’est rien, une petite pièce ! On en a plein… au début. Vous vous doutez bien qu’une fois à court de pièces, on vous proposera l’un des jolis packs payants, à partir de 0.99€.

Le jeu vous affiche un fantôme pour chaque endroit où vous vous êtes plantés. Ce passage était chaud !

Un fantôme s’affiche pour chaque endroit où vous vous êtes plantés. Ce passage était chaud !

Si vous commencez à claquer vos pièces à chaque arrêt, l’aventure va très vite devenir compliquée… lorsque vous aurez VRAIMENT besoin de débloquer des checkpoints dans les niveaux plus difficiles. Je n’ai donc qu’un conseil à vous donner : économisez vos pièces !

J’espère que vous aimez les gros carrés !

Terminons sur l’aspect graphique : Retry est rétro. Ce n’est pas un secret, vous l’aurez remarqué dans ces quelques images. Mais attention cependant, si comme moi vous commencez à en avoir marre de tous ces jeux à gros pixels, et que vous jouez sur une tablette, ça peut piquer les yeux.

Ça paaasssse ! (en fait, c'est pas passé...)

Ça paaasssse ! (en fait, c’est pas passé…)

Retry est plus abouti que je le présageais. Certes, certains crieront au scandale, au gameplay incontrôlable, au jeu trop dur et qui pousse à la conso. Mais sérieusement, qui aurait été capable de payer pour un jeu d’inspiration FlappyBird-esque ? Une énorme part des jeux actuels sont conçus pour être faciles : il est bon d’avoir ici quelque chose qui donne un peu de fil à retordre, et surtout qui donne envie de progresser jusqu’au niveau suivant. Retry !

Testé par Florian Duval • 78%
  • De vrais niveaux, pas un jeu sans fin
  • Un gameplay subtile
  • De la difficulté, et on aime ça !
  • Le "chantage social" avec Facebook
  • L'amas de pixels peut vous faire dégobiller si vous jouez sur tablette

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